LES CAPITELLES
Autour de Clermont l’Hérault, dans la campagne, on peut voir de nombreux petits abris construits en pierres sèches : les capitelles (ou bories). Autour de ces abris destinés aux paysans et aux agriculteurs, des restanques (murs en pierre sèches) que les agriculteurs ont monté en épierrant les terres pour les rendre cultivables et les « clapas », monticules de pierres retirés des terres.
Sur plus de 600 ha autour du lac du Salagou sur le plateau de l’Auverne (300 mètres d’altitude), des dizaines de capitelles sont abandonnées pour le plus grand plaisir des randonneurs (au total 43 capitelles). Ces petites maisons en pierre dateraient du 18°.L’ancien cadastre de 1760 fait état de fourragères, de légumineuses, de vignes et de pâturages. Afin de mener à bien ces cultures et l’élevage ovin, la construction de ces petites cabanes étaient nécessaire pour entreposer les cultures, les outils et abriter les paysans et les bergers. Elles furent fabriqués avec des pierres basaltiques (site volcanique) car le site se trouve dans le prolongement du massif central. Elles ont des formes pyramidales et les plus grandes atteignent 4 m de diamètre et 6 m de haut.
Le nom « d’Auverne » serait du à la présence autrefois de familles « descendant » du massif central et qui auraient retrouvées dans ces terres méditerranéenne une « petite Auvergne ». Ces cabanes furent abandonnées après la première guerre mondiale qui a saigné les campagnes. On a, des cette époque, créé les routes, les ponts, l’automobile. Du coup pour les paysans, les nouveaux moyens d’acheminement ne nécessitaient plus de stocker les récoltes, ni les outils, puisque tout pouvait aller dans les voitures! Le coup de grâce fut donnée plus tard avec la disparition de la pastorale à la même époque que la création du lac du Salagou (1968).Les cabanes sont alors tombées dans l’oubli, y compris dans celui des vieux paysans qui les avaient utilisées.
On trouve d’autres capitelles dans les alentours de Clermont l’Hérault. Certaines sont détruites, d’autres furent restaurées par les viticulteurs.
Sur le massif de le Ramasse sur les hauteurs de Clermont l’Hérault, il a été recencé pas moins de 400 capitelles
Du coté de Cabrières également…
Textes et photos : P Hernandez